De passage à Brétignolles sur mer, rendez-vous à la Normandelière...Non pas sur la plage, mais juste derrière, à la ferme, pour y déguster d'excellents fromages de chèvres, BIO.
Il faut en profiter, car le site est placé pour partie sur le tracé du projet, destructeur, de port. (voir : sosnormandeliere et la vigie)
J'ajoute que le lieu fait partie des refuges LPO.
Les chèvres issues d'un croisement de races espagnoles et alpines se sont très bien adaptées à notre contrée et donnent un excellent lait.
Les prés dans lesquels elles broutent sont situés à environ 200 à 300 m de la mer à vol d'oiseau.
Les fromages produits sont d'une grande finesse. Alors venez à la ferme pour les goûter, vous craquerez.
Vous pourrez aussi rencontrer les producteurs sur le marché de Brétignolles le dimanche matin, place de l'église.
2 commentaires:
Merci de nous rappeler cette adresse. Je vais dès que possible y passer et en ramener. Que va devenir cette ferme, si le projet de port se fait, ce qui d'après ce que j'en sais est en bonne voie ?
Le fromage bio des marchés en ancrage précaire
Sur les étals du secteur ou les points de vente du réseau biocoop de Vendée, les produits naturels de la Ferme de la Normandelière ont la côte, mais leur avenir n'est pas assuré.
À la Ferme de La Normandelière, David Fromont et Nathalie Retail produisent chaque année 40 000 fromages. Ils sont connus sur les marchés d'ici, mais aussi pour leur vente directe à la ferme ou l'accueil de visiteurs au moment de la traite. 30 % de la production est commercialisée par le premier réseau français de magasins bios.
« Le bio, c'est le lien au sol. On transforme le lait à la ferme. La nourriture provient des champs autour. Le fumier alimente la terre. Il n'y a aucun apport extérieur. » David Fromont a toujours voulu « travailler comme ça ».
Pour s'installer, à la fin des années 90, il a longtemps cherché l'endroit adapté, jusqu'à le découvrir à la Normandelière, à Bretignolles. « Cette ferme est particulière. Le week-end ou au mois d'août, un tas de gens viennent à côté, à la plage ou en vacances, sans la remarquer. C'est très tranquille », décrit-il.
100 chèvres
La famille y est installée depuis 12 ans. À 300 mètres de la mer, sur 29 ha, dont 24 en propriété, et avec 100 chèvres en semi-liberté sur des pâturages dont une bonne partie est en zone humide, l'activité prospère. « Nous faisons tout nous-mêmes. C'est beaucoup de travail mais on en vit bien. Notre revenu est supérieur à la moyenne départementale. »
L'avenir n'est pas assuré pour autant. « 18 ha de la ferme sont concernés par le projet d'un port de plaisance ici. Si ça se fait, l'exploitation est finie. » Depuis que germe l'idée d'un port à la Normandelière, David et Nathalie vivent « au jour le jour ». Leur idée de développement avec des chambres d'hôtes, mis entre parenthèses. Maintenant ils ont hâte « que ça se termine dans un sens ou dans un autre ». Soit que la décision soit prise une fois pour toutes de réaliser ou non un port de plaisance à cet endroit.
Espace agricole
Ainsi, la Normandelière n'est pas un terrain vague, bien que l'activité agricole de cette ferme soit ignorée par l'étude d'impact. « C'est bizarre qu'on ne parle pas de nous. Des études ont été faites sur la flore, la faune avec la découverte d'une biodiversité d'une richesse insoupçonnée. Mais personne n'est venu nous voir pour l'activité. Je suppose que l'on considère qu'il n'y en a pas », ironise presque David Fromont.
Même la Chambre d'Agriculture a donné un avis favorable au projet du port. « C'est curieux... » Mais l'éleveur sait aussi que dans les orientations du système agricole, ses choix se situent à la marge, voire à contresens. « Notre façon de faire draine peu de primes et aides européennes, environ deux fois moins que la production intensive. Avec la vente directe, on ne fait pas travailler les filières. On met en application ce qui est prétendu impossible à réaliser... » Pour lui cependant, l'heure n'est plus à « la consommation d'espaces agricoles ».
Selon la saison, David Fromont et Nathalie Retail accueillent les visiteurs. Ils font déguster les fromages frais avec les herbes du jardin, les affinés, les secs, les bûchettes cendrées, la tome, et leurs spécialités aux noms du terroir : le rocher de Sainte Véronique, les galets du marais Girard ou l'étoile de la Grand'roche.
Vente directe à la ferme tous les jours de 10 h à 12 h, traite à 18 h 30 ; tel 02 51 90 08 36.
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