Un Oeil sur la Vendée

Le blog qui jette un regard sur la Vendée...

mercredi 14 janvier 2009

Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)

Aujourd'hui, le littoral français apparaît, dans sa grande majorité, comme le territoire des vacances, où la visite estivale du touriste permet une intense activité et des profits appréciables. Cependant, l'usage balnéaire du littoral a dû faire face à d'autres interlocuteurs et ne s'est imposé que progressivement.
Si, au début, touristes et populations locales se sont côtoyés, les visiteurs commencent, dès le milieu du XIX siècle, à rêver de villes idéales, où tout est fait pour les satisfaire. Les ressources des bourgs, souvent ruraux, ne sont plus suffisantes pour les contenter. Les autochtones, eux, sont partagés entre satisfaction de jouir des avantages sociaux et économiques et crainte de perdre un nouvel avenir. Or, si la station balnéaire peut devenir la première activité de la commune, les populations locales peuvent également préférer soutenir leurs activités traditionnelles en difficulté. Les rapports conflictuels ne doivent pas masquer une nécessaire collaboration, sur le plan de l'image (animations, préservation de l'environnement) et sur le plan pratique (travail saisonnier, mise en place du confort, lutte contre l'érosion littorale). Les luttes municipales révèlent néanmoins un pouvoir à conquérir pour mener à bien ses idées.


C'est un siècle et demi de transformations littorales que se propose de suivre cet ouvrage. Au milieu du XX siècle, les communes des côtes bretonnes et vendéennes ont intégré l'activité balnéaire, avec cette saisonnalité qui hante toujours nos esprits, au point que, l'hiver venu, on peut encore dire : « Il n'y a personne ici, il n'y a plus personne".
Chargé de recherches contractuel à l'Université de Bretagne Occidentale, Johan Vincent* travaille actuellement au sein de l'Observatoire du patrimoine maritime culturel de Bretagne (laboratoire Géomer).



* Johan Vincent est un jeune montois (pays de mont - Vendée), chargé de recherches à l'Université de Bretagne Occidentale. Il travaille actuellement au sein de l'Observatoire du patrimoine maritime culturel de Bretagne (laboratoire Géomer).

Source : CNPS

dimanche 4 janvier 2009

Poulets et Canards BIO dans le Marais breton.

Une famille, un produit. Brigitte et Robert produisent du poulet et du canard bio dans le Marais breton, à quelques encablures de Challans, fief reconnu de la volaille de qualité.
Les poulets, pintades, canettes, dindes et autres chapons des Geay n'ont pas les muscles engourdis. Et ne sentent pas le renfermé. Ils gambadent à qui mieux mieux entre deux étiers, sur un champ de 5 ha situé en plein coeur du Marais breton. Dans le village des Gâts, à Saint-Gervais (Vendée).


Les Geay, des éleveurs du pays, connaissent la chanson de l'agriculture biologique depuis beau temps. « J'ai démarré le bio en 1981, quand j'ai repris la ferme de mes parents. À l'époque, d'ailleurs, on parlait de poulet de grain. Le bio n'était pas à la mode. » Robert, un gars né en 1950 à la ferme familiale, a très vite compris, dès la fin des années 1960, que l'agriculture usant de chimie à haute dose, filait un mauvais coton.

« Avec des céréales nobles »

« Pucerons noirs, chenilles noires, chenilles pyrite du chou : pour chaque parasite, il fallait acheter un nouveau produit phytosanitaire. Et on entendait déjà parler de cancers ». D'où sa décision, mûrement réfléchie, de renoncer au mode « d'agriculture conventionnelle ».

Aujourd'hui, Brigitte (une fille d'agriculteurs du pays) et Robert reçoivent du couvoir des poussins d'un jour. Des volailles qui ne sont vendues que quatre mois après (douze à treize semaines pour un poulet élevé en batterie). Les Geay commencent à les nourrir, pendant quinze à vingt jours, à la semoulette bio. Puis « avec des céréales nobles » : blé, fèves, pois... Tous aliments achetés lors de la récolte, chez un paysan du secteur.

Les Geay vendent leurs volailles à la ferme, dans les fermes voisines et à l'Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne)(1) de Pornic, en Loire-Atlantique. « Les 4 000 volailles que nous produisons tous les ans ne suffisent plus », affirment les éleveurs de Saint-Gervais. Le marché du bio explose. Ce qui les ravit : « Nous sommes dans un climat de confiance entre producteurs et consommateurs ».

Sans altérer la qualité des volailles et pour répondre à la demande, les éleveurs vendéens comptent accroître leur production. Fiers de proposer un produit sain : « On n'empoisonne personne. D'ailleurs, nous, on mange notre production ».



Contact. Robert et Brigitte Geay, Les Gâts, 85230 - Saint-Gervais. Tél. 02 28 10 07 03 et 06 63 59 47 91.

Source : Ouest-france.fr



(1)Découvrir les AMAP.