Une famille, un produit. Brigitte et Robert produisent du poulet et du canard bio dans le Marais breton, à quelques encablures de Challans, fief reconnu de la volaille de qualité.
Les poulets, pintades, canettes, dindes et autres chapons des Geay n'ont pas les muscles engourdis. Et ne sentent pas le renfermé. Ils gambadent à qui mieux mieux entre deux étiers, sur un champ de 5 ha situé en plein coeur du Marais breton. Dans le village des Gâts, à Saint-Gervais (Vendée).
Les Geay, des éleveurs du pays, connaissent la chanson de l'agriculture biologique depuis beau temps. « J'ai démarré le bio en 1981, quand j'ai repris la ferme de mes parents. À l'époque, d'ailleurs, on parlait de poulet de grain. Le bio n'était pas à la mode. » Robert, un gars né en 1950 à la ferme familiale, a très vite compris, dès la fin des années 1960, que l'agriculture usant de chimie à haute dose, filait un mauvais coton.
« Avec des céréales nobles »
« Pucerons noirs, chenilles noires, chenilles pyrite du chou : pour chaque parasite, il fallait acheter un nouveau produit phytosanitaire. Et on entendait déjà parler de cancers ». D'où sa décision, mûrement réfléchie, de renoncer au mode « d'agriculture conventionnelle ».
Aujourd'hui, Brigitte (une fille d'agriculteurs du pays) et Robert reçoivent du couvoir des poussins d'un jour. Des volailles qui ne sont vendues que quatre mois après (douze à treize semaines pour un poulet élevé en batterie). Les Geay commencent à les nourrir, pendant quinze à vingt jours, à la semoulette bio. Puis « avec des céréales nobles » : blé, fèves, pois... Tous aliments achetés lors de la récolte, chez un paysan du secteur.
Les Geay vendent leurs volailles à la ferme, dans les fermes voisines et à l'Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne)(1) de Pornic, en Loire-Atlantique. « Les 4 000 volailles que nous produisons tous les ans ne suffisent plus », affirment les éleveurs de Saint-Gervais. Le marché du bio explose. Ce qui les ravit : « Nous sommes dans un climat de confiance entre producteurs et consommateurs ».
Sans altérer la qualité des volailles et pour répondre à la demande, les éleveurs vendéens comptent accroître leur production. Fiers de proposer un produit sain : « On n'empoisonne personne. D'ailleurs, nous, on mange notre production ».
Contact. Robert et Brigitte Geay, Les Gâts, 85230 - Saint-Gervais. Tél. 02 28 10 07 03 et 06 63 59 47 91.
Source : Ouest-france.fr
(1)Découvrir les AMAP.
1 commentaire:
L'Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne (AMAP) est un partenariat local entre un producteur et des consommateurs. Concrètement, un groupe de consommateurs, ou plutôt de mangeurs, s'engagent à payer par avance le producteur qui leur distribue directement ses fruits, légumes, viandes, vin ou fromages en un endroit fixe chaque semaine.
La composition du panier est alors affichée sur un tableau, par exemple 2 choux, 5 carottes, 2 salades...et les mangeurs se servent. Chaque adhérent est responsable tour à tour du bon déroulement de la distribution.
Enregistrer un commentaire