La compagnie OseSol a mis au point une structure photovoltaïque flottante à faible coût et adaptable à tous types de bassins.
Depuis fin novembre 2011, une installation d'une puissance de 4 kWc
est fonctionnelle sur un plan d'eau en Vendée après avoir reçu les
validations techniques et règlementaires nécessaires en partenariat avec
l'Institut Catholique des Arts et Métiers (ICAM) de Nantes.
Ce nouveau concept de centrale, composée de panneaux photovoltaïques
reposant sur une structure flottante, est l'aboutissement d'une étude
menée depuis décembre 2010. En collaboration avec des entreprises
françaises et européennes, cette technologie a fait l'objet d'un dépôt
de brevet en mai 2011.
Osesol a travaillé en partenariat avec L'ICAM de Nantes pour la
modélisation et les calculs de structures. L'ICAM a entamé la phase
d'étude finale au mois de septembre 2011 et a validé notamment la
conception pour la tenue à la tempête, aux vagues, au givre et à la
neige.
D'après OseSOln ce procédé breveté permet de répondre aux exigences
réglementaires et environnementales tout en proposant une solution
économique. En effet, ces centrales offrent un coût de revient
énergétique extrêmement faible puisqu'avec cette technologie,
Osesol atteint la parité réseau dès 2011 en proposant un coût de production du kWh photovoltaïque inférieur à 0,15 euros.
Cette performance peut être obtenue pour des centrales de petite taille
(dès 32 kWc) jusqu'à plusieurs MWc. Par exemple, dans des conditions
normales de production (Sud et Ouest de la France), le prix de revient
du kWh électrique photovoltaïque est inférieur à 0,12 euros !
Exploiter le potentiel de ces bassins permet de créer une énergie locale proche du consommateur.
La technologie proposée par Osesol s'avère performante puisqu'un bassin d'1,5 hectare équipé d'une centrale peut produire
1.200 MWh/an soit
l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 400 foyers. Une
fois équipés, les bassins présentent de nouveaux avantages à la fois
écologiques et économiques.
Sur le plan écologique, l'évaporation de l'eau et la
prolifération des algues sont limitées. La performance des panneaux est
quant-à elle optimisée par refroidissement naturel de ceux-ci ;
Aussi, en plus du faible coût de revient de l'électricité, on peut
imaginer que ces centrales renforceront la faisabilité d'un certain
nombre de projets. Pour un agriculteur, s'équiper d'une centrale de ce
type lui permettra de rentabiliser la création d'un bassin d'irrigation.
Pour un industriel ou une collectivité, la lagune sera optimisée au
plan économique.
Par leur conception,
les centrales sont non polluantes :
les panneaux à base de silicium amorphe sont nettement moins impactants
sur l'environnement que les panneaux classiques au silicium cristallin.
Toutes les parties métalliques ayant été supprimées, les centrales
deviennet facilement recyclables et affichent un temps de retour
énergétique inférieur à un an et un temps de retour carbone inférieur à 5
ans.
L'appareil de production des supports flottants sera disponible à partir
de février 2012, tandis que les premières installations débuteront en
mars sur le territoire national puis à l'international.
Par ailleurs, l'autorisation administrative à été obtenue pour
une première installation de 100 kWc sur sur la lagune d'épuration d'un abattoir de canards de La Pommeraie sur Sèvre (85).
Source :
enerzine