A l'heure où le Parlement vient de légiférer sur la pénalisation du négationnisme pour des génocides extérieurs à notre pays, la France doit pouvoir regarder son histoire en face.
Comme le génocide arménien, le génocide vendéen a longtemps fait l'objet d'un déni.
Pourtant, le renouvellement récent des recherches historiques a fait apparaître, sans contestation possible, que les événements de Vendée réunissent toutes les composantes constitutives d'un génocide :
- une volonté politique de destruction systématique d'une population stigmatisée ;
- une extermination planifiée et organisée ;
- un bilan humain équivalent, en proportion de population, à celui du génocide cambodgien.
Malgré cela, les historiens eux-mêmes constatent qu'en dépit de leurs travaux et des efforts des médias (le film Robespierre, bourreau de la Vendée diffusé le 7 mars 2012 par France 3), le sacrifice des Vendéens n'a toujours pas été vraiment intégré dans l'histoire de la nation.
Si le génocide arménien, premier génocide du XXe siècle, a été justement reconnu par le Parlement français, pourquoi le génocide vendéen, premier génocide de l'ère moderne, ne l'est-il pas lui aussi ?
Les députés de la Convention ayant été à l'origine du cadre juridique qui a légalisé le génocide, il appartient aux députés d'aujourd'hui de prendre l'initiative de mettre fin au déni qui pèse encore sur cette page essentielle de notre histoire.
Pour Dominique SOUCHET, cette proposition de loi n'a pas pour objectif de diviser, mais au contraire de réconcilier la France avec elle même. Elle prévoira donc une reconnaissance officielle, mais sans pénalisation du négationnisme.
Elaborée à la suite du débat sur le génocide arménien et plus largement sur les génocides reconnus par la loi, cette proposition de loi sera prête à être redéposée et examinée par les députés dès l'ouverture de la prochaine législature.
http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion3754.asp
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