« La Vendée a été la grande oubliée de l'histoire maritime », déplore Alain Gérard, le directeur de la publication. Tout au long des 743 pages de l'ouvrage, les 35 intervenants, universitaires et gens de mer, font revivre un passé méconnu. L'âge d'or au XVIe siècle où le sel de la Baie avait grande réputation. Les marins de l'Ile d'Yeu étaient les rois du cabotage. Le port des Sables, premier en France pour la pêche à la morue, la verte, salée à bord, renommé pour sa construction navale.
Le thon et la sardine
S'ensuit un déclin collectif qui n'empêche pas les réussites individuelles d'un Garcie-Ferrande ou Nau l'Olonnais et des officiers de marine vendéens. À la côte de jouer un rôle particulier comme « lieu majeur de la résistance et de la guérilla » durant les guerres de Vendée. Puis c'est la renaissance au XIXe siècle basée cette fois sur deux poissons migrateurs le thon et la sardine, les ateliers de conserveries, la construction navale portée à l'excellence.
De photos anciennes de la Vendée |
Chantiers Bénéteau
De Un Oeil sur la Vendée |
Avant le choc de l'arrivée du tourisme de masse au XXe siècle que le livre a permis de relativiser. « Ce n'est pas la catastrophe annoncée. Le littoral est resté naturel à 50 % et vivant avec des retraités actifs qui soutiennent un secteur tertiaire de haut niveau », retient Alain Gérard, sans occulter la montée des prix du foncier. La mer a joué et joue un grand rôle dans l'essor économique de la Vendée, comme en témoigne Annette Roux, PDG des chantiers Beneteau, leader mondial de la navigation de plaisance. Et a contribué à forger l'identité vendéenne. Il était normal d'en évaluer la contribution par cet ouvrage lisible par le plus grand nombre. « Hier un peu marginalisée, la côte est désormais à l'honneur », conclut l'historien. Et pas seulement à cause du Vendée Globe.
Les Vendéens et la mer. En vente en librairies au prix de 26 €
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