Un Oeil sur la Vendée

Le blog qui jette un regard sur la Vendée...

samedi 17 mai 2008

Grogne des pêcheurs vendéens


Les pêcheurs des Sables d'Olonne maintiennent le blocus total du port engagé le 10 mai.




Ils espèrent obtenir du gouvernement un soutien financier pour compenser la hausse du gazole qui bat des records et qu'ils paient environ 0,70 euros le litre. Après avoir fait tâche d'huile dans plusieurs ports vendéens, la grogne des pêcheurs s'est étendue ce samedi aux ports de La Turballe et du Croisic, en Loire-Atlantique, où les comités des pêches ont décidé de faire grève et de ne plus sortir les bateaux jusqu'à mercredi matin.




En Vendée, à Saint-Gilles Croix-de-Vie, l'accès au port a été fermé ce matin par un câble. Les pêcheurs de Saint-Gilles et de l'Ile d'Yeu ont également décidé de se mettre en grève jusqu'à mercredi. Du côté du Guilvinec, dans le Finistère, les pêcheurs en colère attendent la réunion organisée mercredi avec le ministre Michel Barnier. Après ce rendez-vous, Ils réuniront jeudi soir leur comité de crise pour décider de la suite à donner.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

LA GROGNE commence à faire tache d'huile sur l'ensemble de la façade Atlantique. Parti depuis une semaine du port des Sables-d'Olonne (Vendée), le mouvement de protestation des marins pêcheurs pour obtenir du gouvernement un soutien financier face à la hausse continue du prix du gazole a connu, hier, un regain de mobilisation : blocus des ports de La Rochelle, des Sables-d'Olonne, de Saint-Gilles-Croix-de-Vie en Vendée mais aussi de La Turballe et du Croisic (Loire-Atlantique), grève des pêcheurs de l'île d'Yeu, opérations escargot bloquant les routes reliant les îles de Ré et d'Oléron au continent... En revanche, en Bretagne, le comité des pêches a demandé à ses marins de se « mettre en veille jusqu'à mercredi », date de la prochaine réunion entre le ministre de la Pêche et les représentants de la profession.




Le carburant représente 50 % de leur trésorerie

Six mois après une première grève contre la hausse du prix du gazole qui s'était soldée par l'obtention d'un plan de développement du gouvernement de 310 millions d'euros en trois ans et la mise en oeuvre d'aides d'urgence - exonération totale des charges salariales et patronales -, les marins pêcheurs sont dramatiquement revenus à la case départ : le litre de gazole leur coûte désormais près de 70 centimes d'euros, contre 50 centimes d'euros en novembre, et les frais de carburant engloutissent jusqu'à 50 % de leur trésorerie. « Aujourd'hui, les conditions financières des armements et des équipages sont de plus en plus périlleuses, lance Alain Le Berre, le président du comité des pêches de Bretagne, dans un courrier adressé à Nicolas Sarkozy.

Face à cette situation, les pêcheurs attendent une réaction du gouvernement et demandent le doublement de la dotation du plan de développement. Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier recevra, mercredi, les représentants de la profession. L'occasion de leur rappeler que le gouvernement a déjà débloqué 53 millions d'euros dont 30 « versés au titre de l'année 2008 » sur les 310 millions du plan de développement. Au-delà, les marges de manoeuvre s'annoncent limitées. Comment le gouvernement pourrait-il accorder de nouvelles aides directes en respectant le cadre très strict de la réglementation européenne ? A quelques semaines de la présidence française de l'Union européenne, un passage en force serait sans aucun doute très mal vu par nos partenaires...

Anonyme a dit…

Michel Barnier a assuré dimanche qu'il suivait avec « vigilance » le mouvement de colère de pêcheurs qui protestent contre la hausse des cours du gazole.
Les pêcheurs excédés par la hausse du prix du gazole bloquaient toujours dimanche les ports de La Rochelle, des Sables-d'Olonne et de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, en Vendée. Les pêcheurs de l'île d'Yeu, de la Turballe et du Croisic (Loire-Atlantique) ont, quant à eux, opté pour une grève jusqu'à mercredi. Ils seront rejoints par une vingtaine de navires des compagnies de pêche de Saint-Malo qui ont décidé de ne pas reprendre la mer lundi matin après leur retour au port, selon le comité local des pêches.

La plupart des autres ports, pas encore entrés dans le mouvement, attendent le résultat de la réunion prévue mercredi avec le ministre de la Pêche Michel Barnier sur le suivi du plan d'aide de 310 millions d'euros en 3 ans pour les pêcheurs français dévoilé en janvier, selon Pascal Lecler, président du comité local des pêches de Saint-Malo.

Selon lui, de nombreux navires, qui ne se déclarent pas en grève, ont d'ores et déjà cessé toute activité de pêche par manque de rentabilité. « Le prix du gazole a atteint 0,79 euros par litre cette semaine », près du double de l'an dernier, selon M. Lecler. Pour un navire de 15 à 20m, les charges de gazole représentent désormais « la moitié du chiffre d'affaires », a-t-il affirmé.


L'idée de durcir le mouvement

A La Rochelle, le Vieux port, le port de commerce de la Pallice et le port de plaisance des Minimes, étaient toujours bloqués dimanche par 90 bateaux environ, dont 8 venus d'Arcachon, a indiqué Pascal Guénézan, l'un des principaux patrons de pêche à la tête du mouvement. Au marché de La Rochelle, non loin du port de commerce, des pêcheurs bradaient dimanche matin leurs poissons à côté d'un écriteau indiquant : « Pêcheurs en grève, apportez votre soutien ».

Gérard Mesly, pêcheur arcachonnais mandaté sur le dossier gazole par le syndicat des marins d'Arcachon et présent à La Rochelle, a demandé « la mise en place de cours planchers » du poisson pour pouvoir répercuter le coût du gazole. « Nous sommes dans l'idée de durcir le mouvement. Un paquebot est annoncé ce soir au port de La Pallice, s'il faut nous le bloquerons », a prévenu le pêcheur. De leur côté, les pêcheurs restés à Arcachon ont l'intention de mettre en place dimanche soir un barrage filtrant sur la voie rapide qui mène à Arcachon.

A Saint-Gilles-Croix-de-Vie, une régate prévue dimanche a été annulée en raison du blocage du port de plaisance. Les marins pêcheurs des Sables-d'Olonne, qui avaient démarré le mouvement il y a une semaine, ont prévu de distribuer des tracts en ville.

En attendant la réunion de mercredi, Michel Barnier a assuré dimanche qu'il suivait « avec vigilance » le mouvement de colère des pêcheurs. Dans un communiqué, il se dit conscient du contexte « particulièrement difficile dû à l'augmentation accélérée du prix du gazole ». Le ministre de la Pêche y rappelle également que le gouvernement s'est engagé à financer un plan pluriannuel de développement durable doté de 310 millions d'euros sur trois ans et destiné à permettre l'adaptation de la flotte de aux enjeux économiques, environnementaux et sociaux actuels. Le ministre n'exclut pas des «adaptations éventuelles» à ce plan dont il réunira le «comité de suivi» mercredi.

Anonyme a dit…

Le Conseil général de la Vendée lance un SOS à Total
Dans un courrier adressé à Christophe de Margerie, directeur général de Total, le président du Conseil général de la Vendée envoie un véritable appel de détresse en soutien aux marins pêcheurs de la Vendée et de toute la côte Atlantique. "Le bureau du conseil général de la Vendée m'a demandé, écrit Philippe de Villiers, à l'unanimité de vous adresser cette lettre pour vous signaler, comme vous le savez peut-être, que nos pêcheurs sont confrontés à des difficultés sans précédent, en raison de la hausse continue du prix du gazole, que rien ne semble pouvoir stopper et qui s'envole vers des sommets jamais atteints."Rappelant entre autre au directeur général de Total les difficultés déjà endurées par la filière après la marée noire de l'Érika, Philippe de Villiers évoque les gros bénéfices enregistrés par son entreprise.Et lui demande de "témoigner sa solidarité en baissant le prix du gazole vendu aux pêcheurs à un niveau acceptable afin qu'ils puissent vivre dignement de leur travail."

Anonyme a dit…

De nombreux marins-pêcheurs ont poursuivi, voire durci, jeudi 22 mai, leurs actions contre la cherté du gazole, se disant "insatisfaits" du plan d'aide gouvernemental annoncé mercredi. Seuls les pêcheurs de Royan (Charente-Maritime), de l'Ile d'Yeu (Vendée), du Croisic (Loire-Atlantique) et de Roscoff (Finistère) ont décidé de mettre fin à leur mouvement de grève. Les fileyeurs de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), premier port de pêche français en tonnage, ont également levé en fin d'après-midi le blocage du port, mais n'ont pas repris la mer. Cependant, sur l'ensemble du littoral, la grève a été le plus souvent reconduite à l'issue de discussions houleuses où les propositions du gouvernement ont été vivement critiquées.



"On va durcir le mouvement", a prévenu Eric Loir, patron d'un bateau de pêche à Cherbourg, où les pêcheurs bloquaient les ports de plaisance et de commerce ainsi que les accès à la gare maritime. "Nous voulons un gazole à 0,40 euros à la pompe, un point c'est tout, et tout le reste n'est qu'une usine à gaz", a confirmé Jean-Luc Jauffais, patron-pêcheur en grève à La Rochelle (Charente-Maritime). Mercredi, une aide de 110 millions d'euros dès 2008 a été annoncée ainsi qu'une application en janvier du plan de sauvegarde (310 millions) en deux ans et non trois, et enfin un système garantissant le gazole pêche à 40 centimes de litre, contre plus de 70 aujourd'hui.
ACTIONS CONTRE LA GRANDE DISTRIBUTION
Des promesses qui ne satisfont pas les marins-pêcheurs qui ont bloqué pendant quelques heures les accès à plusieurs dépôts pétroliers des Bouches-du-Rhône, avant d'être délogés par les forces de l'ordre, tandis qu'à Caen, ils ont levé en fin d'après-midi le blocage de deux dépôts de carburants. En revanche, les dépôts de Port-la-Nouvelle (Aude), La Rochelle et Ouistreham (Manche) restaient bloqués, provoquant dans ces régions des afflux d'automobilistes inquiets aux pompes à essence. De nombreuses actions ont aussi été menées contre la grande distribution.

Des pêcheurs, accompagnés par des producteurs de porc, ont vidé des rayons de grandes surfaces de la région de Saint-Brieuc pour distribuer gratuitement du poisson et de la charcuterie aux clients. Des actions similaires ont été menées à Quimper, Cherbourg, Outreau et Arcachon. A Saint-Quay-Portrieux (Côtes-d'Armor), les pêcheurs ont saccagé un bureau des affaires maritimes, qualifiant "d'arnaque" les propositions gouvernementales et réclamant la démission du président du Comité national des pêches, Pierre-Georges Dachicourt.
Face à cette colère, le ministre de l'agriculture et de la pêche, Michel Barnier, a annoncé jeudi qu'il "s'engageait solennellement" à une mise en œuvre "extrêmement rapide" des mesures d'aide à la profession. Mais la Commission européenne a indiqué dans le même temps son intention d'être vigilante à propos de ces mesures, laissant planer un doute sur leur mise en applicatio