Le marais de la Vacherie à Champagné-les-Marais (Vendée), au cœur du Marais Poitevin, a été classé Réserve naturelle régionale. C'est la quatrième réserve de ce type dans les Pays de la Loire avec Cré-sur-Loir dans la Sarthe, le Polder de Sébastopol sur l'île de Noirmoutier et la Brière en Loire-Atlantique. La particularité du site de la Vacherie, est qu'il sera géré par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), une première en France. Cette décision a été entérinée par le conseil régional le 15 décembre. Ce marais compte 181 ha de prairies humides.
La RNR du marais de la Vacherie compte 181 ha de prairies humides. Ces terrains appartiennent à la LPO et sont exploités par 6 éleveurs locaux. Trois années de procédure basées sur le consensus et la concertation locale ont permis d’aboutir à un plan de gestion de la Réserve sur 6 années.
Située au cœur du marais Poitevin la Réserve Naturelle Régionale joue un rôle essentiel pour la biodiversité, notamment pour les oiseaux d’eau. Ainsi en hiver, Vanneaux huppés, Pluviers dorés et canards de surface viennent s’alimenter et se reposer. Au printemps les limicoles migrateurs font halte sur les prairies humides pour se restaurer et poursuivre leur migration. Aux beaux jours, la RNR accueille un part importante des oiseaux nicheurs du marais Poitevin : 10% des Chevaliers gambette, 25% des Barges à queue noire, et 20 à 50 % des Guifettes noires !
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La LPO aux manettes de la réserve
Ligue pour la protection des oiseaux et Office national de la chasse seront associés pour gérer la réserve naturelle de Saint-Denis.
Alors que certains craignaient qu'elle ait été « oubliée », la réserve naturelle de Saint-Denis-du-Payré (Sud-Vendée) fait reparler d'elle : hier, la préfecture de la Vendée a indiqué que « la gestion de la réserve naturelle nationale de Saint-Denis-du-Payré est confiée à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), associée à l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ». Elle était sans gestionnaire depuis février dernier.
Des réserves naturelles nationales, les Pays de la Loire en comptent seulement quatre : la Baie de L'Aiguillon (Vendée), le lac de Grandlieu (Loire-Atlantique), les marais de Mullembourg (Noirmoutier) et donc celle de Saint-Denis-du-Payré. Ses prairies humides accueillent environ 120 espèces d'oiseaux sauvages. Iris bâtard, orchidée bouffon..., les plantes remarquables ne manquent pas sur ses 206 hectares.
Difficultés financières
Le fait que la gestion soit confiée à une association est un classique. L'État compense intégralement les frais (personnels, entretien). À Saint-Denis-du-Payré, l'affaire a mal tourné. L'Association de défense de l'environnement en Vendée (Adev), qui gérait la réserve depuis sa création, a perdu la confiance de l'État : au terme de grosses difficultés financières, l'association s'est vue retirer la responsabilité de la réserve en février dernier, malgré le soutien financier du conseil général dont elle a bénéficié pour redresser sa situation.
Le « binôme » LPO-France/ONCFS devrait prendre les rênes au 1er septembre. Bien qu'elle ait présenté sa candidature, l'Adev a été écartée. Elle en a eu la confirmation officielle en début de semaine. Actuellement, c'est elle qui gère, de fait, la réserve, avec quatre salariés. La LPO a déjà prévu de les reprendre. Inquiets de voir la réserve « paralysée », des écologistes et des salariés de l'Adev s'étaient récemment émus du temps pris par l'État pour trancher. Hier, la préfecture justifiait ce délai par le fait qu'un « gros travail de négociations a été nécessaire ».
Claire HAUBRY.
Ouest-France
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