« On a la chance d’avoir une belle solidarité », confie Denis Saulnier, économe du diocèse de Luçon. En 2009, 3,34 millions d’euros ont été récoltés pour le denier du diocèse et des paroisses, et 1,912 million via les quêtes. Sur les trois dernières années, l’Église vendéenne a également pu compter sur 1,905 million d’euros de legs.
Une générosité qui s’explique d’abord par l’histoire. « La Vendée est une terre de tradition catholique où nous avons encore beaucoup de prêtres et donc beaucoup de messes, explique Denis Saulnier. Cela permet de récolter beaucoup d’argent lors des quêtes. » Autres particularités : un grand nombre de donateurs, environ 27 000 personnes, et un montant moyen du don un peu moins élevé qu’ailleurs, dans ce département rural « où le revenu par habitant est plus faible ».
Difficile, pour autant, de dresser un profil type. « Nous avons de 1500 à 2000 nouveaux donateurs chaque année et nous en perdons autant, voire un peu plus, poursuit Denis Saulnier. Au bout de quinze ans, la population des donateurs est totalement renouvelée. » Si la tradition familiale joue indéniablement, l’économe remarque que « tous les pratiquants ne donnent pas mais (que) des non-pratiquants donnent ».
Les ressources de l’Église proviennent de la générosité des donateurs
Un constat qui étonne toujours le P. Olivier Gaignet, curé de la paroisse Saint-Hilaire de Fontenay, dans le sud de la Vendée, réputé moins généreux que le nord, où l’ancrage catholique est plus fort. « Lorsque j’ouvre les enveloppes de la collecte paroissiale, je suis toujours surpris de ne pas connaître la moitié des donateurs. » Il arrive aussi que des croyants d’autres religions apportent leur contribution. « Ces gens sont sensibles aux valeurs portées par l’Église. »Dans sa paroisse, 49 000€ ont été récoltés en 2009-2010, contre 23 000 en 2008-2009. Et le cru 2010-2011 s’annonce encore meilleur, avec près de 55 000€ déjà réceptionnés. Outre un nouveau mode d’appel aux dons (par courrier postal), le conseil économique paroissial a écumé toutes les églises pour expliquer le sens du don et détailler à quoi il sert, comme financer des travaux de rénovation ou l’achat d’écrans géants dans les églises. « On indique aussi à quoi va servir la quête sur la feuille de messe, poursuit le curé. Comme, par exemple, le renouvellement des livrets de sépulture. »
Cette générosité n’empêche cependant pas le diocèse de tomber dans le rouge. Après avoir été fortement bénéficiaire en 2009, il a été déficitaire en 2010 et le sera en 2011. Une situation liée à la fluctuation du montant des legs, explique Denis Saulnier, qui aime à rappeler en toutes circonstances que la quasi-totalité des ressources de l’Église provient de la générosité des donateurs.
Source : La Croix du 30 mars 2011
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