La France aime donner des leçons au monde
notamment dans le domaine des droits de l’homme, au titre qu’elle en
serait à l’origine. Elle oublie de dire qu’en même temps, elle
est aussi l’actrice du premier génocide idéologique en Vendée commis au
nom de ces mêmes droits.
Dans ce cadre,
il s’agissait de créer l’homme nouveau, ce qui passait obligatoirement
par la disparition de l’homme ancien qui devait accepter d’être régénéré
ou de disparaître. C’est à ce titre que la Révolution a éliminé la
famille royale, une bonne partie du clergé, de la noblesse et, entre
autres, des habitants de la Vendée militaire.
À
l’heure actuelle, grâce à la découverte de documents originaux signés de
la main même des auteurs de ces crimes, c’est-à-dire les membres du
Comité de salut public et notamment Robespierre, Carnot, Barrère, etc.
Nous avons reconstitué à la fois la pensée, les méthodes utilisées, les
moyens déployés afin de mener à terme cette folie.
Ce crime est légal car conçu et mis en œuvre directement par le pouvoir exécutif et voté par la chambre des députés. Il se décompose en trois grandes étapes : du 1er
août 1793 au 21 janvier 1794 avec l’utilisation de l’armée "masse" ; du
21 janvier au 13 mai 1794 avec le recours des colonnes infernales
mobiles ; du 13 mai à la chute de Robespierre avec de nouveau
l’utilisation de l’armée "masse".
Mais éliminer
une population conséquente évaluée à 815 000 habitants n’est pas chose
aisée surtout, comme le déplorent les politiques, celle-ci refuse de se
laisser massacrer, et pire, se défend. Tout dans ce crime de masse a été
essayé, y compris l’horreur absolue comme l’utilisation de gaz, de
fours… On y retrouve l’indicible comme les tanneries de peaux humaines,
la fonte des corps pour la graisse…
Crime
politique, crime honteux, crime inavouable, politiques comme historiens
officiels, au nom de l’unité nationale, de l’idéologie et de la
politique ont tout fait non seulement pour le masquer mais aussi pour
inverser les causes et les conséquences faisant en sorte, qu’avec le
temps, les bourreaux sont devenus les victimes et les victimes les
bourreaux. C’est ce que j’appelle le mémoricide qui s’est accompagné
chez les victimes d’un déni lié à la peur et à la honte, phénomène
classique dans ce genre de situation.
À l’heure
actuelle, nous maîtrisons parfaitement la mécanique de ce double crime
d’État avec d’un côté, le génocide et de l’autre le mémoricide.
Pouvons-nous, en connaissance de cause, continuer à reproduire cette situation. Je ne le pense pas au moins pour cinq raisons :
Pouvons-nous, en connaissance de cause, continuer à reproduire cette situation. Je ne le pense pas au moins pour cinq raisons :
- Au nom de la vérité
- Au nom de la justice
- Au nom de l’honneur
- Au nom de l’exemple
- Au nom de l’avenir pour que les bourreaux sachent que plus jamais ce genre de crime restera impuni.
Le
Parlement français doit-il voter la reconnaissance de ce génocide ?
Dans le cadre des lois mémorielles, il n’a pas le choix. Dans le cas
contraire, comment pourrait-il expliquer que face au même crime,
certains soient considérés positivement car commis par la France et
d’autres négativement car commis par d’autres comme les Turcs.
Le
fera-t-il ? Je pense que oui avec le temps et sous la pression. Mais
pour l’instant, l’urgence est peut-être ailleurs : il se doit d’abord
d’abroger les lois d’extermination et d’anéantissement votées les 1er août et 1er
octobre 1793. Comment peut-on imaginer, comment peut-on accepter que de
telles lois restent dans notre arsenal législatif ? Là encore, nous
sommes dans le domaine de l’impensable, de l’inimaginable, de
l’indicible pour une démocratie moderne qui veut se donner en exemple au
monde. Peut-on se le permettre ? Sûrement pas même si certains
l’espèrent.
Source : Atlantico
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