Un Oeil sur la Vendée

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dimanche 17 février 2008

Groupement d'Agriculteurs Biologiques de Vendée - GAB85


Le GAB est un syndicat professionnel indépendant dont l'objet est l'étude et la défense des intérêts économiques, matériels, juridiques et moraux de la profession d'agrobiologiste et le développement de l'agrobiologie dans son ensemble.


Le GAB est soutenu par le conseil général de Vendée et le conseil régional des Pays de la Loire.

Site du GAB 85

1 commentaire:

Seblechouan a dit…

Révolution de « palais » dans les collèges

Le conseil général souhaite que les collégiens mangent bio à la rentrée. Est-ce possible ? François Vrignaud, président du Gab, répond.
Vous étiez au courant de la volonté du conseil général de servir des repas bio dans les collèges publics de Vendée dès la rentrée prochaine ?

On savait qu'il y avait le souhait d'encourager la restauration collective bio. Des réunions avaient eu lieu au conseil général, en janvier, avec des responsables de la chambre d'agriculture et du Gab. L'annonce de Philippe de Villiers, en début d'année, s'inscrit dans une certaine logique. L'été dernier, le conseil général avait adopté une résolution, à l'unanimité, contre les OGM. Il y a eu ensuite le Grenelle de l'environnement. On sent que ça bouge.

Là, il s'agit de proposer, chaque midi, des repas bio aux collégiens. Est-ce que les agriculteurs bio sont capables de répondre à cette demande ?

On peut démarrer dès la rentrée, c'est sûr, car on a l'expérience de la restauration collective. On fournit déjà des repas bio dans des écoles primaires et quelques lycées. Dire qu'on va de suite fournir tous les collèges, c'est un peu tôt. Par contre, il faudra que tout le monde s'adapte, à commencer par les collégiens et personnels de la cantine. Il y a d'autres obstacles à surmonter. Pour une restauration collective avec des produits non bio, on peut avoir, par exemple, trois ou quatre entrées. Si le département fait le choix du bio dans les collèges, il n'est pas certain qu'on pourra proposer trois ou quatre entrées, surtout si on veut privilégier des produits de proximité. On peut peut-être en proposer deux.

Vous dites que tout le monde doit s'adapter, c'est-à-dire ?

Pour les collégiens, il va y avoir une certaine forme de découverte, avec des produits différents. Ça suppose une éducation au goût. On sait que ça marche en primaire, où les produits bio sont très bien acceptés. Il suffit de voir les corbeilles de pain bio à la fin d'un repas. Du côté des personnels, il y a aussi un apprentissage à faire. On ne travaille pas de la viande bio comme de la viande non bio, la première réduisant moins à la cuisson. Concernant les légumes, qui ont souvent plus de goût, ça suppose aussi, par exemple, de mettre moins de sauce sur des carottes en entrée.

Est-ce que ça va coûter plus cher aux familles ?

A priori, la volonté est de lisser les coûts, pour que cela soit indolore pour les familles. On a d'ailleurs des moyens pour amortir la hausse des coûts, même si on les revendique, car c'est aussi le prix à payer pour des aliments bons pour la santé et respectueux de l'environnement.

Offrir du bio, c'est bien, mais si c'est pour amener du kiwi bio de Nouvelle-Zélande sur les tables, ce n'est pas très cohérent ?

C'est vrai, et je crois que ce n'est pas du tout la volonté du Département. L'idée, c'est d'une part d'offrir des produits bio, mais du bio produit ici. En Vendée, en bio, on peut proposer sans problème des produits laitiers, du pain, des légumes secs et frais, viande. La Vendée est premier producteur de volailles bio, et il est bien placé en viande bovine.

Le marché du bio dans les collèges, n'est-ce pas une formidable opportunité pour les producteurs bio, et une chance pour l'installation de producteurs bio ?

On l'espère. La Vendée compte un peu moins de 200 agriculteurs bio. On a senti cette année un redémarrage, avec sept ou huit installations, on espère que cela va s'accélérer. Les consommateurs sont de plus en plus demandeurs de produits de qualité. Par contre, le contexte agricole est peut-être moins favorable à un changement des pratiques.



Ouest-France